* Post-staliniens et néo-staliniens *

Innombrables sont les militants des partis communistes qui ont suivi sans broncher la stalinisation de leurs organisations. Ceux de la base qui n’ont pas fini par laisser tomber ont parfois très mal fini, jusqu’à l’anticommunisme, devenir la base des Le Pen. Cela est aussi arrivé à d’anciens dirigeants.
Mais un certain nombre a choisi la voie de la justification. Le cas modèle est celui de  Roger Martelli et de Pierre Zarka, actuellement dirigeants du groupe des Communistes unitaires, participants au regroupement Ensemble. Ces deux-là n’ont jamais cessé de refuser la rupture du communisme dans le stalinisme. Zarka le rappelle d’entrée de jeu dans son article « La Révolution d’Octobre ? Une analyse qui reste à faire » du n° 34 de ContreTemps. Il écrit : « Il est difficile d’aborder la Révolution d’Octobre 1917 sans la mettre en perspective avec la faillite finale de l’URSS. On peut tout mettre sur le compte de Staline, ce qui est vrai (?) mais qui a  quelque chose de trop commode : Staline et l’URSS sont morts, on n’en parle plus (sic). Réduire le stalinisme à une contre-révolution, épargne le communisme, mais évite d’aller chercher dans la genèse de cette révolution des germes de la défaite et de ce pourquoi le stalinisme n’a pu être empêché. »
       Nous sommes-nous trompé ? Cette citation n’est-elle pas celle d’un homme de la droite classique ? La différence est dans le problème des morts. Pour la droite on additionne : ceux de Staline à ceux des guerres défensives de l’URSS, sans pourtant arriver aux chiffres des deux Guerres mondiales naturellement justifiées, puisque ce fut pour  de bonnes causes. Les révisionnistes du type Zarka/Martelli ont une autre méthode : Les massacres, par Staline, de tous les survivants de la Révolution d’Octobre, du sommet jusqu’à la base du parti, on n’en parle plus : on les soustrait : Reste des phénomènes  imprévisibles dus « au retard de développement social et culturel ». On compare, tout y passe : de Robespierre à la Commune de Paris. Tout aurait pu se passer autrement. Et qui parle de contre-révolution ? Mais Khrouchtchev, Andropov,  et Poutine même !

L’art de parler d’autre chose :   «La Révolution est une notion encore à inventer. »

 

 

30/10/2017

 

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